La cât de inspirat & competent au vorbit cei trei prezentatori – istoricul şi politicianul Virgil Pâslariuc, diplomatul şi politicianul Igor Munteanu şi jurnalista Valentina Ursu – joi seara, 24 iunie, la lansarea volumului Republica Moldova la răscruce de lumi, de Josette DURRIEU şi Florent PARMENTIER, Cartier, 2021, cartea ar trebui să devină, peste noapte, un best-seller. Nu voi reproduce aici cuvântările celor trei, dar voi da mai jos mesajele de salut ale celor doi autori, în original, căci – nu-i aşa? – Republica Moldova este o ţară perfect francofonă, nu înainte de a spune că doar situaţia epidemiologică i-a împiedicat să fie prezenţi la lansarea de la Librăria din Centru.
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A vous … amis Moldaves.
J’ai écrit ce livre « La Moldavie à la croisée des mondes » pour votre pays dans lequel je suis « entrée » un jour de 1993 et où je suis « restée » 18 ans durant, jusqu’en 2011, au titre d’observateur avisé suivant l’évolution de l’Etat de droit et de la démocratie dans cette ancienne république de l’URSS.
Et j’ai rédigé de nombreux rapports de situation pour le Conseil de l’Europe. J’ai ainsi connu depuis le Président de la République Mircea SNEGUR tous les acteurs de la vie politique au plus haut niveau. J’ai vécu aussi les difficultés successives et parfois les moments dramatiques qu’a traversés votre pays…
Mais j’ai toujours espéré et formulé des vœux pour un meilleur futur… La sagesse de votre peuple et la douceur des paysages le méritaient bien !
A Mărţişor on célèbre la victoire du printemps sur l’hiver… La Moldavie va sortir de cette saison grise et froide qui n’a que trop duré.
La vraie démocratie est là, à portée de mains, suspendue à un arbre déjà en fleurs !
J’aime la Moldavie et les Moldaves.
« Que la dernière étoile tombe du ciel » … pour votre pays !
L’instant est proche. Sachez saisir votre chance.
Josette DURRIEU, Sénatrice honoraire, Membre honoraire du Conseil de l’Europe
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Aux lecteurs (et amis) moldaves :
J’aimerais être parmi vous ce soir pour ce lancement d’ouvrage. Nous l’attendions avec Josette, avec gourmandise et curiosité ! Ecrire un livre est un plaisir (souvent exigeant !), permettant une meilleure compréhension pour soi des objets qui nous sont familiers, et une transmission de nos réflexions et de nos sentiments. On écrit pour faire naître des échanges, des rencontres, en espérant que ceux-ci seront les plus riches possibles.
Comme Josette, la Moldavie me tient à cœur. Je suis venu à sa rencontre fin septembre 2000, et elle a été pour moi continuellement une source d’intérêt depuis lors. La Moldavie est de fait à la croisée de plusieurs mondes, nous aidant à mieux comprendre les paradoxes de l’identité européenne. Ce livre, que nous avions décidé d’écrire ensemble à l’occasion des 25 ans de l’indépendance de la Moldavie, m’a également permis d’échanger à de nombreuses occasions avec Josette. Y compris de présenter l’ouvrage français sur la Moldavie depuis Tarbes, dans les Pyrénées, où les électeurs ignorent très souvent la notoriété moldave de leur Sénatrice !
L’ouvrage, dans sa version française, est un plaidoyer pour un pays trop méconnu depuis Paris. Dans sa version en langue roumaine, il permettra de montrer une perception française, et peut-être européenne de la Moldavie, des Moldaves, avec une plongée dans l’histoire profonde de l’Europe, histoire des idées autant que des structures. C’est tout l’enjeu de la première partie. Avec une anecdote : la joie d’entendre, en mai dernier, Robert Badinter (ancien Ministre de la Justice) et le chanteur Nicolas Sirkis (leader du groupe de rock Indochine), disserter sur les origines familiales liées à Chisinau. Curieuse rencontre entre l’incarnation de l’honnêteté et des valeurs en politique et le chanteur vedette d’un groupe mythique, qui comptent de nombreux admirateurs dans l’espace francophone ! Beaucoup des téléspectateurs entendait parler de la Moldavie à ce moment, sans se douter des connexions multiples existant entre la Moldavie et le monde francophone.
La deuxième partie est un témoignage, celui d’une Sénatrice française qui a plus que toute autre visité ce pays, et rencontré ses dirigeants. Le propos ne se limite pas à un concours d’anecdotes, il raconte, à sa manière, une vie politique vue depuis un autre pays européen. Josette a incarné plus que d’autres l’Europe en Moldavie, à travers sa présidence du groupe d’amitié, souhaitant depuis l’origine un rapprochement, piquant même par son attachement à Chisinau une curiosité sincère parmi nombre de ses collègues. La Moldavie en valait la peine !
La troisième partie est un épilogue, en réalité, une discussion toujours ouverte. Celle du futur de la Moldavie, dont une partie se jouera lors de ces législatives du 11 juillet, où l’enjeu essentiel est celui de la construction de l’Etat de droit, garantissant les droits des citoyens. C’est l’horizon de la Moldavie. Nous avons vécu en France, ce dimanche, des élections avec deux tiers d’abstentionnistes : ces derniers gagneraient à mesurer la chance qu’ils ont d’avoir un système démocratique consolidé et un Etat de droit ! Le chemin de l’Etat de droit est long et semé d’embûches, pour lequel il faut pouvoir s’engager avec honnêteté et constance.
Il est de coutume de remercier ses lecteurs – et son éditeur. Qu’une belle période s’ouvre pour chacun et chacune, après une année si particulière ! Et que les librairies soient de nouveau des lieux de rencontre et d’animation culturelle !
A très bientôt. Il me tarde de vous retrouver !
Florent PARMENTIER, Secrétaire général du CEVIPOF, Chercheur-associé au Centre de géopolitique de HEC